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L’Avare ?

   Vous avez dit l’Avare ?

   Quelle drôle d’idée !

   Une pièce du XVIIème siècle, n’est-ce pas un peu dépassé ?

   Que de souvenirs pour chacun d’entre nous qui avons dû, au cours de nos années collège, apprendre, retenir, mettre la bonne intonation et ranger au fond de nous-même notre timidité d’ado boutonneux, pour débiter des phrases comiques, un peu satyriques et irrésistibles des différents protagonistes de cet incomparable auteur.

   Né voilà plus de 400 ans cet auteur, Jean-Baptiste Poquelin plus connu sous le nom de Molière, nous a laissé la plus grande œuvre de comédien et dramaturge de la langue française. Ne dit-on pas La Langue de Molière ?

    C’est ainsi que Marilyne MARGUERAY metteuse en scène de la Compagnie du Chêne Sacré de Saint-Claude de Diray s’est emparée de la pièce, l’Avare.

   Elle l’a secouée pour en enlever la poussière des années, tout en respectant le style, la prose et la moralité, dans une liberté tout à fait dans le ton, pour nous offrir deux heures de plaisir intense.

   Costumes revus et corrigés, dédoublement de la personnalité d’Harpagon, pour nous montrer son avarice et son autorité tyrannique. Génial !

   Mise en scène de haut vol.

   Nous ne respecterons pas l’une des morales de la pièce : il faut manger pour vivre et non vivre pour manger, car l’entracte annoncé, chacun se présente au niveau du bar pour une collation.

   Sur le comptoir, tarte, flan, gâteau au chocolat, aux noix et autre gourmandises confectionnées avec maestria par les membres du bureau de l’ANR41, sont accompagnés de vin chaud, de café ou de jus d’orange pour un goûter bienvenu.

   Merci à nos pâtissières (ou pâtissiers) pour leur talent gourmand.

   Entracte terminé, chacun regagne son siège et la magie reprend.

   Clin d’œil au modernisme, touche délicate de musique bien à propos, déhanchement hilarant de Maitre Jacques, et entrée d’Anselme sur le refrain de Patrick Hernandez Born to Be Alive.

   Tordant.

   Il laisse à supposer que Molière de son rire bienveillant, lui qui avait beaucoup de sympathie pour ses personnages, aussi noir soit leur rôle, entoure d’affectation cette Compagnie d’acteurs amateurs qui dans un humour bon goût prolonge la vie de l’œuvre.

   Lorsque la salle entière se lève pour applaudir il est là quelque part, il apprécie et partage avec eux leur joie d’avoir joué, puisqu’ainsi on appelle le travail du comédien (sic).

   C’est ainsi que ce rendez-vous pour deux représentations dans la salle des fêtes de Cellettes, a fait une fois de plus l’unanimité des adhérents et de leurs invités.

   Dehors il pleut encore et les spectateurs s’engouffrent dans leurs véhicules heureux du bon moment partagé.

   Merci pour cette belle rencontre.

Sylvette N.