SORTIE « CULTURELLE » A BOURGES.

Visite du 12/09/2023 à Bourges

   Il pleuvait fort, à Blois, ce matin du 12 septembre 2023.Ce n’était pas très stimulant pour aller visiter Bourges et surtout ses hortillonnages l’après-midi. Mais le car était là, les candidats au voyage également, alors … On y va !

   Arrivés à Bourges nous avons été accueillis par nos deux guides, sympathiques et optimistes et nous avons commencé le programme de la journée.

   La cathédrale, un monument imposant vu de l’extérieur, original avec ses 5 nefs et son absence de transept. Elle présente bien d’autres points architecturaux intéressants. Les concepteurs on fait du beau, du solide et du grandiose, car Bourges a très vite appartenu au domaine royal et fut la première cathédrale gothique construite au sud de la Loire. Elle fut bâtie sur une colline, il a donc été nécessaire de creuser à certains endroits et d’araser à d’autres, mais sa construction fut rapide. En façade, ce sont les 5 portails qui se remarquent d’abord et quand on examine le détail des sculptures, avec bien entendu les explications de la guide, on reste ébahi devant tant de beauté et de raffinement.

   La maison de Jacques Cœur, et non son palais, nous a accueillis ensuite. En effet cet homme qui n’appartenait pas du tout à la noblesse était habile et intelligent, il a su très vite bâtir une fortune colossale grâce au commerce. Il exerçait son activité dans toute l’Europe du nord et aussi dans le bassin méditerranéen. Il devint grand argentier et homme de confiance du roi. Il avait su également nouer des relations avec les personnages de pouvoir de ces pays au point de jouer, à la demande du roi Charles VII, un rôle diplomatique important. Tout cela en faisait un homme puissant et incontournable, qui pourtant restait à son rang.  Cette réussite et son positionnement ont suscité des jalousies au point qu’il fut accusé de forfaiture et de malhonnêteté, jugé et condamné à mort. Parmi ses obligés, il avait le pape Nicolas V qui intervint et sa condamnation fut transformée en emprisonnement à vie. Il s’évada, s’exila à Rome puis monta une expédition en faveur du nouveau pape vers l’ile de Chios où il mourut.

   Il était temps pour nous de se restaurer et surtout de trinquer de façon volontariste « au beau temps ». Nos vœux furent exhaussés et c’est par un relatif beau temps que nous avons pu nous familiariser avec les 155 ha d’hortillonnage, au cœur de la cité. Ce fut très agréable de pouvoir se promener dans cet ensemble verdoyant et presque frais. Les jambes commençaient à fatiguer c’est donc avec plaisir que nous avons pris « le petit train » pour une visite de la vieille ville. Les rues pavées de Bourges ont contribué à raffermir nos fondements mais surtout à admirer les nombreuses et très belles maisons à pans de bois et les nombreux hôtels particuliers qui font le charme du cœur de la ville.

   Des guides sympathiques et compétents, un chauffeur serviable, des participants agréables, ce fut en définitive une belle journée.

François L. B.

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   Ce compte rendu, rédigé avec une grande maîtrise, a été écrit par notre organisateur… J’en rajoute un autre rédigé par une participante, il est clair et écrit d’une main sûre, c’est clair, c’est sûr… C’est « clûre »..!..

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Journée à Bourges – 12 Septembre 2023

   Dans le halo du lampadaire une pluie drue,  lance ses flèches d’argent sur le parking encore désert du lieu de rassemblement.

  Dans la pénombre deux ou trois silhouettes encapuchonnées se dessinent sous l’auvent, dansant d’un pied sur l’autre.

   On ne parle pas,  on chuchote ; l’arrivée de la fraicheur réjouit les âmes mais la pluie les assombrit.

   Après ces trois nuits caniculaires,  la relative fraicheur de cette dernière aurait été la bienvenue pour récupérer un peu du manque de sommeil.

   Qu’importe !

   Aujourd’hui, 12 septembre, nous allons découvrir la ville de Bourges et ses curiosités riches et nombreuses.

   Vrombissant le car ruisselant fait son entrée sur le parking, rapidement rempli, sept heures sonnant il s’ébranle et se met en route direction Bourges. Petit arrêt à Romorantin pour charger un voyageur dégoulinant, puis quelques autres passagers.

   Le jour s’installe enfin. Peu à peu des lueurs orangées au loin se dessinent au levant, sur un fond de ciel turquoise  drapé de lambeaux de nuages noirs et menaçants. Un avion au long cours souligne ces pastels célestes, alors que les essuie-glaces  estompent les dernières gouttes. Provisoirement…

  Deux jeunes femmes guides de l’office de tourismes prennent en charge les deux groupes, royaux et gueux (dixit François), et c’est au jardin de la cathédrale que démarre notre visite. Bien sûr ça s’arrose ! Et une belle petite averse s’en charge.

   Bourges, fût citée royale dès l’an 1100, bien coincée entre les possessions anglaises. La cathédrale premier édifice gothique du sud de la Loire, construite sur les vestiges gallo-romains,  en plusieurs étapes, témoigne de la puissance du christianisme dans la France médiévale.  Début des travaux en 1165,  son architecture est originale. Elle ne possède pas de transept, ce qui lui donne une perspective de très grande longueur avec  120 mètres pour 41 mètres de large (c’est la plus large de France), la plus haute de ses  deux tours (la Tour de Beurre) culmine à 65 mètres. Elle possède également 5 portails.

   Inscrite depuis 30 ans au patrimoine mondial de l’UNESCO, la cathédrale Saint-Etienne, d’une grande beauté, abrite de magnifiques  collections  de vitraux  datant pour certains du premier tiers du XIII° siècle, ainsi que les curieux vitraux légendaires du déambulatoire.

   A vaillant cœur rien d’impossible ! Nous ne manquerons pas de découvrir le Palais de Jacques Cœur. Né à Bourges d’un père drapier, Jacques Cœur a eu une son ascension prodigieuse et une vie romanesque.  Marchand, aventurier,  son attachement et sa reconnaissance à Charles VII dont il était argentier, est marquée par des témoignages dans la pierre du Palais.

   Ce palais est une absolue merveille pleine de modernité et de commodités inédites pour l’époque.

La guide intarissable oblige la gardienne du Palais à nous pousser gentiment vers la sortie. Il est midi trente.

   Bien. Mais tout cela mérite bien un petit encas pour reprendre des forces car les hortillonnages  attendent notre visite alors que le soleil a séché les averses matinales.

  Les hortillonnages  de Bourges sont une enclave dans la ville de 135 ha d’anciens marais aménagés depuis le VIII°, aujourd’hui divisés en jardins privés, leurs parcelles varient de 13 m2 à 1,5 ha.  Ils sont protégés par un classement depuis 2003 sous le régime des « monuments naturels et sites »

   Mais l’heure est venue de rejoindre le pied de la cathédrale où une promenade en petit train va nous faire découvrir la ville basse et ses sublimes maisons à colombage. Environ  400 d’entre elles sont encore visibles. Fort bien entretenues, elles bordent les ruelles pavées et étroites toujours debout depuis 1560, date de la reconstruction d’une grande partie de la ville suite à l’incendie de la Madeleine  en 1487.

   Bien secoués par la rudesse des pavés sous les roues du petit train, la tête pleine d’images et de souvenirs, nous allons tous nous réfugier dans le car du retour, conduit avec maestria par Stéphane, notre pilote du jour.

   Merci François pour cette superbe organisation. Cette belle balade restera pour nous une belle porte de sortie de l’été capricieux qui tourmente nos journées.

Sylvette N.