L’ANR 41 FAIT LE GRAND TOUR DE CORSE.

JOURNEE CHAMPETRE.
11 juin 2023
L’ANR41 AU FORUM DES ASSOCIATIONS.
13 septembre 2023

L’ANR 41 fait le grand tour de Corse…

   Un départ fixé à 3H00 ce mardi 13 juin n’a pas « rebuté » les 47 participants à ce séjour puisque tous étaient présents bien avant l’heure, nous sommes partis avec 10 mn d’avance après que tous se soient confortablement installés à leur place, soit pour finir leur nuit soit pour la commencer… C’est Florian qui nous a véhiculé jusqu’au centre routier de Paray le Monial où nous faisons un solide petit déjeuner et retrouvons Jean François, notre chauffeur qui nous véhiculera tout le long de ce périple.

   C’est la traversée des monts Charolles les prairies, peuplées de vaches Charolaises, délimitées par de grandes et belles haies entretenues pour arriver vers le Mâconnais et ses coteaux de vignes aux cépages si appréciés puis, la traversée de Lyon mais devant cette circulation qui provoque tellement de bouchons, il est préférable d’emprunter la rocade de contournement afin d’éviter une grosse perte de temps car nous avons un  horaire à respecter et le ferry n’attendra pas. Nous arrivons à Montélimar au restaurant « Air Escale », nous déjeunons rapidement car il nous reste encore près de 200 kms à parcourir. Marseille est maintenant en vue et le port mais, il faut trouver la bonne porte pour embarquer avec un car… Puis les ordres, les contre ordres donnés par des petits chefs… La porte donnée ne peut convenir mais après renseignement, nous nous dirigeons vers une autre qui sera compatible avec le gabarit de notre car. L’embarquement se fait tranquillement, nous montons à bord du Jean Nicoli et rejoignons nos cabines respectives pour, ensuite, nous retrouver pour le dîner. Le lendemain, après le petit déjeuner, c’est le débarquement et nous rejoignons Jean Pierre notre guide pour tout le séjour qui nous attend au parking des bus.

 Avec ses 8 722 km2 et une altitude maximum de 2706 m, la Corse est la plus petite mais la plus montagneuse des trois grandes îles de la Méditerranée occidentale et compte 340 000 habitants. Elle s’étend sur 183 kms de long pour une largeur de 83,5 kms. Juridiquement, il n’y a pas de capitale en Corse, mais deux préfectures, Ajaccio (2A)pour la Corse d u sud et Bastia (2B) pour la Corse du Nord l’Assemblée de Corse siège à Ajaccio.

Géographiquement, la Corse fait partie de l’espace italique et se situe à 82 kms des côtes de la péninsule italienne, historiquement, elle a toujours fait partie de Gênes. En 1768, par le traité de Versailles, le royaume de France obtient,  à titre en principe provisoire, le droit d’exercer sa souveraineté sur la Corse, en attendant que la république de Gênes, ruinée, puisse peut-être, un jour, rentrer en possession de l’île. Celle-ci reste donc juridiquement liée à la République de Gênes, mais elle est occupée et administrée par la France, qui se heurte aux nationalistes corses. Les troupes françaises sont défaites lors de la bataille de Borgo, en octobre 1768, par Pascal Paoli dont se réclament les irrédentistes du XIXe siècle, mais finissent par l’emporter lors de la bataille de Ponte-Novo en mai 1769. . En 1902,  Santu Casanova en appelait déjà à un homme du destin en faisant référence à un nouveau Pascal Paoli. L’irrédentisme italien en Corse a presque totalement disparu avec la mort en 1951 de Petru Gioacchino, son dernier et irréductible partisan qui ne représentait qu’une fraction minoritaire. Il est à noter que Mussolini était intéressé aussi par la position stratégique de l’île. En réalité, Mussolini semble n’avoir fait que suivre, sans l’anticiper ni surtout le créer, un sentiment diffus mais qui ne s’était jamais éteint chez les Corses d’être des étrangers dans la Nation Française. Il existait chez les insulaires une tradition très ancienne consistant à chercher de l’aide ailleurs et à se rassembler autour de personnages considérés comme « forts ».

   C’est maintenant le début du circuit, nous prenons la direction du Cap Nord qui est une péninsule et une région naturelle située au nord-est de la Corse sur une longueur de 40 Kms, c’est une langue de terre pointée vers le nord qui plonge dans la méditerranée. Des sommets du 1 000 à 1 324 m, des plages somptueuses, des criques sauvages, Le Cap Corse est une destination privilégiée pour les randonneurs et les amateurs de plongée. Nous découvrons maintenant au détour d’un virage la première tour de gêne, Il s’agit de tour de guet ou des maisons fortes construites principalement entre 1520 et 1630 durant l’occupation génoise, il existe 84 tours génoises soit 35 en Corse-du-Sud et 49 en Haute-Corse érigées tous les 50 kms autour du littoral Corse, il était possible de se passer des messages de l’une à l’autre en allumant des feux et ainsi avertir des dangers, des envahisseurs. Plus loin, nous faisons un  arrêt photos au bas du moulin Mattei sur la commune d’Ersa restauré par la famille Mattei (célèbre pour son apéritif) au 20ème siècle. Nous bénéficions de vues magnifiques, froides et venteuses de chaque côté du Cap. Le moulin à vent blanc au toit conique en tuiles rouges se trouve à 350 m de la route principale. Nous arrivons à Saint Florent et un arrêt nous permet d’aller déguster une glace chez un artisan glacier de renom : ROVER puis, nous rejoignons notre hôtel aux îles Rousses (île de la Pietrai) en traversant les Agriates, ce territoire de Corse implanté entre les microrégions de Balagne à l’ouest et du Nebbio à l’est.

   Pour cette nouvelle journée, nous traversons la Balagne qui est une région naturelle de Haute-Corse et royaume de l’olivier, située sur la côte nord-ouest de l’île. Elle s’étend entre l’embouchure du Regino, aux pieds des derniers escarpements septentrionaux du massif du Monte Cinto. Nous faisons une visite de la citadelle de Calvi qui est la ville principale de cette région. Nous continuons vers la petite Balagne et ses petits villages pas très faciles d’accès, Cateri, Sant’ Antonino, Pigna, Arégno etc… Nous faisons un arrêt à Corbara dans un magasin de souvenirs, de dégustation de produit Corse mais aussi possibilité d’achat d’huiles essentielles sur les conseils de « l’apothicaire » en place puis, retour à notre hôtel.

   Nous avons rendez-vous pour cette nouvelle journée à Corté, pour une visite découverte en petit train touristique. Cette ville s’étend entre 400 et 500 mètres d’altitude et est située au pied du massif du Monte Rotondo, deuxième plus haut massif de l’île. Corte se trouve à 80 kms d’Ajaccio et à 68 kms de Bastia. C’est l’une des plus belles villes de Haute-Corse et jouit d’un emplacement privilégié au centre de l’île. Ce qui la démarque également des autres citadelles de Corse, elle est la seule à être implantée dans les terres. Nous faisons la visite d’une partie en petit train touristique puis, Jean Pierre prend le relais et ses explications nous permettent de mieux comprendre la vie historique et culturelle de la ville. Elle abrite une université qui compte actuellement plus de 4000 étudiants. C’est une ville cosmopolite, vivante et estudiantine. Sa citadelle est perceptible n’importe où. Il nous est possible de monter au belvédère car, de là, nous avons une vue magnifique. Nous faisons le retour par Castirla, Corscia mais, au détour d’un virage en forêt de Valdonillo surprise : la route est coupée et nous devons attendre que des buses soient posées et la tranchée rebouchée pour pouvoir passer…!.. Et enfin nous passons le col de Verghio situé à 1467m, la forêt d’Aitone, Evisa et les gorges de la Specula. Malgré cette aventure, nous arrivons tout de même à l’heure pour nous installer et dîner à Ota. Nous profitons également d’un très joli  coucher de soleil, le plus beau du monde parait-il ?

   Ce matin nous allons vers le port de Porto-Ola et comme le temps le permet, nous allons faire la mini croisière dans la réserve naturelle de Scandola parmi tous ces nombreux et beaux paysages de rochers qui plongent dans les eaux claires de la mer, parvenu aux abords de ces beauté de paysage, le capitaine du navire passe en propulsion électrique, au retour, nous faisons un arrêt au petit village de Girolata et revenons à notre point de départ pour déjeuner. Nous sommes maintenant en forêt communale de Piana et passons Les calanques qui sont situées sur la côte ouest à mi-chemin entre Ajaccio et Calvi, sur la route du bord de mer. Nous passons le village de Cargèse qui est situé sur la Punta di Cargèse, à près de 100 mètres d’altitude sur un promontoire à l’extrémité nord du golfe de Sagone, entre ce dernier et le petit golfe de Peru. Il est dominé par les clochers de ses deux remarquables églises catholiques, de rites oriental et latin que nous visitons puis direction Ajaccio.

   Cette nouvelle journée va nous permettre de découvrir Ajaccio, ville  fondée par les Génois, du moins dans sa forme moderne. Ce sont eux qui ont installé en 1492 la citadelle qui indique toujours l’entrée du port de la ville.Ils ont marqué la cité de leur passage, en lui conférant cet aspect si caractéristique des villes génoises, avec des rues étroites et colorées, comme on les retrouve à Bastia, à Calvi ou à Porto-Vecchio. L’histoire de la ville a pris un tournant inattendu le 15 août 1769 avec la naissance du petit « Napoléon Bonaparte », qui deviendra l’empereur des Français et dont la renommée anime toujours sa ville natale.. Le musée Fesch est le plus grand musée français après le Louvre consacré à la peinture italienne du XVI au XVIII siècle. Le cardinal Fesch était l’oncle de Napoléon, ce qui explique que l’on retrouve son nom partout en ville : Cours Napoléon, rue du Roi de Rome, avenue du 1er Consul, place Austerlitz, autant de noms qui rappellent à tous l’histoire de la cité impériale. Notre chauffeur, Jean François doit aujourd’hui se reposer d’après une règlementation imbécile et rigide, c’est pour cette raison que nous allons emprunter un autocar panoramique qui nous transportera aux îles sanguinaires, ces dernières se composent de 4 îlots à l’entrée du golfe d’Ajaccio dont un avec un sentier pittoresque qui mène à un phare et à une tour génoise. Nous découvrons la « corniche Ajaccienne » qui borde le nord du golfe puis, nous déjeunons à la Brasserie i Sanguinari. Retour à Ajaccio et découverte des rues commerçantes, dîner, promenade de nuit sur le port d’Ajaccio et « dodo ».

   Les valises rapatriées dans le car et c’est le départ pour Porto Vecchio en passant par Sartène ville située dans la circonscription départementale de la Corse-du-Sud, Sartène a le rang de sous-préfecture de Corse-du-Sud et est bâtie au-dessus de la vallée du Rizzanèse, puis Sainte Lucie et Zonza d’où nous pouvons déjà apercevoir les aiguilles de Bavella parfaitement découvertes, pas un nuage à l’horizon ce qui est très rare. Nous déjeunons au pied de ces majestueuses montagnes bien connues par les marcheurs chevronnés (GR.20). Le col de Bavella (1 218 m) est un col de Corse situé entre Aléria et Sartène. Il relie ainsi Sari-Solenzara à Zonza, Il est situé au sud des aiguilles de Bavella. Nous repartons vers la forêt communale de Zonza, puis celle de Conca suivie de celle de Porto Vecchio et nous nous arrêtons au plan d’eau d’U Spidali qui s’étend sur 50 Ha et a une capacité de stockage de 3,2 millions de m3. Après avoir traversé la forêt régionale de l’Ospédale, nous arrivons sur les hauteurs de Porto Vecchio, de sa forêt communale nous pouvons admirer le golfe et ces beaux paysages de cartes postales. Porto-Vecchio est une ville portuaire où, les murs d’une citadelle génoise du XVIe siècle servent de toile de fond à la vieille ville et, offrent une vue sur la marina et ses yachts. Arrivée et installation dans notre hôtel, dîner.

   Bonifacio sera la destination de cette nouvelle journée, Bonifacio est une ville située à la pointe sud de l’île de la Corse. Elle est connue pour son port de plaisance animé et sa citadelle médiévale perchée sur une falaise. L’escalier du roi d’Aragon, haut de 187 marches, a été taillé dans la falaise (en une nuit ?). La falaise et la citadelle sont menacées d’effondrement, le sol pourrait se dérober d’ici à 100 ans. Deux bâtisses sont déjà interdites d’accès à cause de  la stabilité de toutes les maisons en bord de falaise, 25 immeubles sont concernés. Nous embarquons maintenant pour rejoindre les îles inhabitées de Lavezzi situées au sud-est de la Corse qui forment une réserve naturelle, avec leurs rochers en granit. Un mémorial est érigé à la mémoire des hommes disparus dans le naufrage de La Sémillante commandée par le capitaine de frégate Jugan, à destination de la Crimée pour apporter aux forces françaises des vivres, des renforts en troupe et en matériel. Outre son état-major (de huit officiers), son équipage compte 293 hommes. À son bord, a pris place un détachement de plus de 400 militaires de l’armée (infanterie, artillerie) avec un matériel important (canons, mortiers, munitions, vivres…).Elle est prise dans une violente tempête et son commandant décide de passer par les bouches de Bonifacio, aux îles Lavezzi, dans une zone de brisants et d’écueils, elle heurte un haut-fond rocheux. Broyée par le choc, elle coule par le fond dans la nuit du 15 au 16 février 1855, et est perdue corps et biens.

   Nous passons à proximité de Cavallo qui est une île de l’archipel des Lavezzi  d’une superficie de 120 ha, c’est la plus grande île de l’archipel et la seule à être habitée, Depuis 1970, de luxueuses résidences secondaires s’y sont construites, ainsi qu’un petit aérodrome, un port et une marina. La fortune ou la notoriété de certains propriétaires de villas sur l’île, et le fait que les bateaux de promenade « grand public » se contentent de passer au large, les guides insistent bien sur le caractère « privilégié » de ses habitants, ont valu à Cavallo son surnom d’«île des milliardaires». Nous déjeunons sur le port, et nous nous retrouvons pour faire la visite de la ville en petit train touristique dans un premier temps et ensuite notre guide prend le relais. Il nous est accordé un petit temps libre et là, chacun peut se diriger vers un bar, un glacier ou dans un magasin de souvenirs… La descente vers le port peut se faire à pied et, comme nous sommes tous jeunes, il nous est facile de nous retrouver au lieu de rendez-vous sans emprunter le petit train. Retour à notre hôtel où il m’est agréable d’offrir l’apéritif à tous au nom de l’ANR41 accompagné de Mimi qui nous chante « un petit verre… » Que nous reprenons tous en cœur, puis dîner et logement.

   C’est maintenant le retour vers Bastia par la Plaine orientale où nous y découvrons au fil des kilomètres diverses cultures, vignes, céréales, champs de lavande, d’oliviers et pâtures avec moutons…etc… et d’innombrables lauriers de toutes couleurs au bord des routes ainsi que des bougainvilliers…, Favone, Solenzara, Ghisonaccia,  Aléria, Caza, Moriani et nous arrivons à Bastia. Une petite visite découverte de cette ville, son vieux port qui est bordé de bars et de restaurants, l’église Saint-Jean-Baptiste, la citadelle vieille de plusieurs siècles et dotée de remparts, a été construite par des gouverneurs de Gênes. Non loin de là se trouve la cathédrale Sainte-Marie, ornée de peintures. Nous déjeunons à proximité du port et déjà nous apercevons le Pascal Paoli, notre ferry qui va nous rapatrier vers le continent. Après ce repas nous sommes allés faire une dégustation de produit Corse, il est certain qu’avec l’estomac plein et le soleil qui  régnait dans cette cour intérieur, ce fut assez « laborieux » et difficile pour tous.  Après les achats faits, nous revenons vers le port où Jean Pierre nous quitte car le périple en sa compagnie est terminé et, pour nous il est maintenant urgent de nous diriger vers notre ferry pour embarquer.

    Une nuit à bord sans problème, légèrement houleuse en traversant la rade de Menton et nous arrivons à Marseille où le débarquement s’effectue sans problème. Notre chauffeur Jean François est très heureux de se retrouver au volant et sitôt sorti du port il se fait un plaisir de « tailler la route » en direction de Lyon qu’il veut passer avant des heures de forte affluence et c’est gagné car nous arrivons à Mâcon pour déjeuner à midi et demie sous une légère pluie. Il est à noter qu’avant d’arriver pour déjeuner, aux environ de Chanas à 30 kms au sud de Vienne, le compteur du car indiquait 444 444, 444 kms parcourus.. !.. Il est donc en partie bien rôdé. Nous continuons notre route du retour et je me demande encore si c’est le moteur du car ou le ronflement des « dormeurs » qui faisait le plus de bruit ?…

   Nous sommes à Vierzon vers 19H00 pour prendre notre dernier repas en commun au « chalet de la forêt », l’amplitude horaire de conduite de Jean François ne lui permettra pas de rejoindre Blois car il risque de dépasser, c’est donc Florian que nous retrouvons et qui fera ce dernier trajet, nous serons à Blois à 23H30 environ.   Au cours de ce voyage il m’ été agréable de fêter 2 anniversaires, Jacky et Jean Mary à qui j’ai remis, au nom de l’ANR41,  un petit présent au cours du repas à Vierzon en buvant un canon et, bien sûr, avec Mimi et « son petit verre sur la table…. »

   Pour ce séjour, il m’a été agréable d’accueillir 8 nouveaux adhérents, Anita et Daniel, Monique et Guy, Aline, Catherine, Maryline et Paul à qui je souhaite la bienvenue et espère les rencontrer de nouveau lors de prochaines activités.  J’ai également 2 autres adhésions, Monique notre organisatrice et Jean François notre chauffeur qui, maintenant font partie de notre « famille », c’est avec grand plaisir que je les accueille dans notre association. Il est à rappeler que pour cette sortie, nous avons parcourus 2550Kms.

   Je tiens à remercier Jean François pour sa conduite sécurisante, son calme et sa grande maîtrise sur ces difficiles routes de Corse et, Monique pour l’ organisation irréprochable de cette sortie,  ses connaissances parfaites de la Corse et bien sûr tous les participants qui ont formé un groupe homogène et soudé, pour leur ponctualité de tous les jours, pour leur bonne humeur et surtout la confiance qu’ils m’ont témoignée et, vous dis à bientôt vers de nouveaux horizons…

Alain