MARCHE DE MONTRICHARD.

NOUVELLE ACTIVITE POUR L’ANR41
30 septembre 2023
MARCHES NORDIQUES D’OCTOBRE.
28 octobre 2023

   Notre marche du val de Cher, à Montrichard, s’est déroulée le 5 octobre sous un beau soleil d’automne et, même si la température très basse du matin avait obligé quelques participants à tronquer le short contre le pantalon, les 120 joyeux marcheurs sont tous partis, suite à leur choix, sur les 3 parcours proposés (21 pour les 4 Kms, 52 pour les 7 Kms et 47 pour celui des 12 Kms). Il nous a été agréable d’accueillir nos amis de L’ANR37 qui sont venus en voisins nous accompagner pour cette marche.

  Je suis dans le groupe des 7Kms ; après un départ assez rapide, la traversée du Cher en empruntant le pont, quelques pas dans la ville puis nous tournons rue du prêche pour une véritable ascension en empruntant des escaliers pour une immersion totale dans une ambiance médiévale en atteignant l’imposante structure du donjon du XIème siècle qui, actuellement, est en réparation. Le château qui, en fait est la forteresse de Montrichard, a été bâtie au début du XIè siècle sur une butte de terre qui domine la ville et toute la vallée du Cher. Hugues Ier d’Amboise complète l’enceinte de la forteresse en construisant le donjon d’inspiration normande. En 1188, le roi Philippe Auguste incendie les tours de protection de la forteresse dans le but de récupérer la ville des mains des anglais.

   On se remet un peu de cette montée très pentue et doucement les bavardages reprennent leurs droits, il faut dire que la montée s’est faite en silence… Pourquoi ? Nous sommes maintenant dans les sous-bois et soudain, une odeur de bernache me monte au nez, nous sommes au-dessus des caves de Paul Buisse, négociant éleveur installé en cet endroit dans les années 1970 qui cultive aussi l’exploitation familiale existante depuis 4 générations sur un domaine de 20 hectares, situé sur les communes de Montrichard et Bourré mais pas le temps de faire de dégustation et nous continuons, nous sommes maintenant sur les hauteurs mais, quelles sont ces cheminées qui jaillissent étrangement des champs un peu partout ? Ce sont les témoins du monde secret du dessous : les carrières de Bourré, tous les 100 m elles prolongent les puits d’aération qui traversent les trentaines de mètres de tuffeau et d’argile qui nous séparent des galeries d’extraction et assurent ainsi la circulation de l’air. A cette époque il existait un métier à plein temps qui maintenant a disparu : le Perrier, il travaillait seul dans son « atelier » pendant 9 à 10H00 à la lueur d’une lampe à pétrole ou à carbure, ce métier se transmettait de père en fils. Il fallait apprendre à débiter des blocs et connaître le langage des pierres, savoir d’après le bruit émis  quand on la frappe si la pierre est bonne ou fêlée ou si l’épaisseur est correcte. A cette époque les carrières de Bourré étaient à l’origine d’une certaine activité ; en 1900 il existait environ 70 chantiers d’extraction mais leur nombre diminua rapidement entre les 2 guerres jusqu’à la cessation de l’extraction en 1954 mais à ce jour, il reste ce labyrinthe de salles et de galeries de plus de 200Kms sur plusieurs niveaux.

   Nous descendons et arrivons maintenant au bord du Cher près du barrage à aiguilles, ce barrage mobile est constitué d’aiguilles en bois, d’une longueur de 2,50m et d’une largeur de 7 cm. Ces aiguilles au nombre moyen de 600 par barrage reposent à la verticale sur des fermettes. Ces fermettes en métal sont couchées dans le fond de la rivière en hiver puis relevées à l’aide d’un treuil par le barragiste. Ce principe permet de régler le débit de l’eau en enlevant ou en ajoutant des aiguilles. C’est à cet endroit que nous retrouvons le groupe du  parcours des 4 Kms et en profitons pour faire une photo, puis c’est le retour vers le parking, notre point de départ.

   Nous nous retrouvons à l’hôtel de la gare et passons tous un agréable moment de convivialité en partageant un repas très apprécié de tous. Pour cette marche il nous a été agréable d’accueillir des nouveaux : Monique et Jean François Gwenola, Marie Paule, Eric, Jeannine et Gérard, nous leur souhaitons la bienvenue.

   Après le déjeuner, il nous était possible de faire la visite guidée de la cave des Roches, à Bourré, qui est une cave champignonnière, nous étions 70 à faire la visite de cette curiosité … Bourré est un petit village pittoresque où l’on a extrait, pendant des siècles, le tuffeau, la pierre des châteaux, en créant ainsi un réseau souterrain de plus de 400 kms de galeries sur plusieurs étages. Depuis 1893, la Cave des Roches, avec ses 120 kms de galeries réparties sur 7 étages à 40 m sous terre, est aujourd’hui une champignonnière en pleine activité agricole La Cave des Roches est la seule cave au monde à cultiver intégralement les différents champignons. Les cultures à l’ancienne dans leur atmosphère naturelle à 12°C permettent d’obtenir un champignon incomparable de saveurs, garanti en vitamines. La production globale s’élève à plus de 100 tonnes de champignons par an, cueillis entièrement à la main, (pied bleu, shui také, pleurote, champignon de Paris d’autrefois etc.), elle produit 40% de la production mondiale de pieds bleus.  La visite comprend la champignonnière mais aussi, la carrière de Tuffeau,  la ville souterraine et des outils taillés dans le tuffeau… A nous de reconnaître à quels métiers ils étaient destinés ?

    La visite terminée, il nous était possible d’acheter des champignons avant de nous séparer,  je tiens à remercier les organisateurs pour le formidable travail qu’ils assurent dans la recherche des différents parcours et, surtout aussi,  celui de trouver un restaurant pouvant accueillir plus d’une centaine de convives. Merci également à nos amis de l’ANR37 de s’être joint à nous. Je vous donne rendez-vous le 16 novembre, date de notre prochaine marche qui aura pour cadre la Sologne à Chaumont/Tharonne, à bientôt.

Alain G.