MARCHE DE TAVERS (45).

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 Marche de Tavers.  (et non de Travers…!…)

   C’est réellement par une journée de printemps que s’est déroulée notre seconde marche de l’année, à Tavers le 15 février, nous avons été heureux de partager cette matinée avec nos voisins et amis de l’ANR 45 qui sont venus nous accompagner sur le circuit des 7 Kms.

   Le groupe des 12 Kms avec 40 participants est parti vers 9H00 et, en ce qui concerne celui des 7 Kms, dont je fais partie, nous sommes partis une cinquantaine à 9H30 avec nos 17 amis du Loiret,    le dernier groupe s’élance  à 10H00  pour faire le parcours des 4kms.  

  Tavers  est traversé par « le Lien », paisible petit cours d’eau qui prend sa source près du hameau de Feularde et, reçoit plusieurs sources, alimentées par la nappe de Beauce, avant de rejoindre la Loire à Avaray. Celle des « Fontenils » est la plus belle : le jaillissement de l’eau provoque des bouillonnements appelés sables mouvants. Le fond argileux, la limpidité de l’eau et une très faible minéralisation, confèrent à l’eau un aspect bleu translucide. C’est pourquoi, les « Fontenils » sont parfois appelées à tort les « Eaux bleues ». Il s’agit de l’émergence en bord de Loire des eaux de la nappe de Beauce. La nappe de Beauce remplit les fissures et cavités du calcaire recouvert par la pellicule d’altération et  aussi par les alluvions modernes de la Loire. La nappe de la Beauce est une nappe à surface libre sous le plateau de Beauce mais captive sous la vallée de la Loire. Cette nappe alimente plusieurs sources dans la vallée de la Loire, dont la source des Eaux Bleues..

   Outre la très belle couleur bleue des eaux, cette source a une autre particularité, les eaux ressortent du réseau par un siphon mais, le calcaire de Beauce est recouvert par des sables de Loire. À la sortie du calcaire, les eaux remontantes doivent encore traverser une certaine épaisseur de sable, sable que la pression et le courant brassent et remuent sans arrêt. On voit donc au-dessus des points de sortie, des remous agitant en permanence ce sable. Alors que le fond du mini-lac où arrivent ces eaux est sombre, car riche en débris végétaux et autres matières organiques, le sable sort brassé en permanence à la verticale des émergences est très propre, avec la belle couleur dorée des sables de Loire, d’où le nom des « Sables d’Or » donné localement à ce site.

Nous continuons vers les bords de Loire et arrivons là, où Blois et Orléans se trouvent à égale distance sur l’itinéraire de la Loire à vélo, la marche reprend tranquillement sur un chemin un peu détrempé et glissant, nous y voyons de beaux cygnes qui essayent de remonter le courant…Nous arrivons de nouveau vers la résurgence des Fontenils et y rencontrons le groupe des 12 Kms, quelques effusions et embrassades mais, il faut continuer. Nous pouvons admirer des beaux tapis de perce neige dans les sous-bois ainsi que de nombreux lavoirs en parfait état qui semblent attendre une éventuelle « lavandière » puis, ce sont des moulins qui se succèdent, le moulin Paillard qui livrait la farine de Bracieux à Orléans, le moulin Peuillet avec son échelle de crues qui indiquait la hauteur de celles-ci qui étaient nombreuses avant 1945, le moulin de Perseran qui a demandé un énorme travail pour le faire fonctionner puisqu’il a fallu creuser un canal qui est devenu « le lien » et, beaucoup d’autres moulins encore…

   Nous suivons maintenant le « lien » et découvrons de jolis petits jardins et de belles propriétés, des petits ponts de bois, de pierres…

Nous avons été surpris de nous retrouver dans une rue « rue d’Angleterre ». Aliénor d’Aquitaine, alors reine de France, y a passé un séjour à l’âge de 15 ans après avoir annulé son mariage avec le Roi de France Louis VII, plus tard elle se remarie avec Henri II Plantagenet Roi d’Angleterre (elle a 30 ans et lui 19 ans) et sera la seule femme qui aura été reine de France et d’Angleterre..!..

   Nous devons hélas nous séparer de nos amis du Loiret car la salle de restauration n’est pas assez spacieuse pour tous nous accueillir et, c’est « A la bonne franquette » qu’un solide déjeuner nous attend, ce dernier se passe en toute convivialité dans une ambiance comme sait le faire l’ANR 41. 

    Le repas terminé il faut continuer le programme du jour, c’est ainsi que pour 45 d’entre nous, il nous était possible de faire la visite de la basilique de Notre Dame de Cléry, qui est aujourd’hui un chef d’œuvre du gothique flamboyant, accompagnés de 2 guides très expertes dans leurs explications. L’origine de l’église, à l’époque,  proviendrait de la découverte d’une statue de la Sainte-Vierge sur le site, à laquelle sont attribuées des vertus miraculeuses et l’origine d’un pèlerinage. Afin d’accueillir les pèlerins, Philippe le Bel décide d’y faire bâtir une collégiale. Face à l’ampleur du phénomène, Philippe le Bel entreprend la construction d’une église plus vaste qui deviendra la collégiale de Cléry: la première pierre est posée en 1339. Mais lors de la Guerre de Cent Ans, les Anglais n’auront aucune pitié pour la bâtisse. L’église est détruite en 1428  par les troupes anglaises, seul le clocher carré subsiste côté nord. Durant une bataille contre les Anglais, à Dieppe, Louis XI, alors dauphin de France, fait le vœu de rebâtir une église à Cléry s’il triomphe ; le projet sera mis en œuvre en 1443 par Charles VII et Jean de Dunois qui fondèrent la nouvelle église. Dès 1444, il en initie la réédification et installe une chapelle funéraire dans laquelle il sera inhumé avec son épouse. Le roi Louis XI la proclame “Chapelle Royale” en 1467 et la choisit comme lieu de sépulture. Au XVIe siècle, deux chapelles sont ajoutées : vers 1515, Gilles de Pontbriant, doyen du chapitre de Cléry et son frère, François de Pontbriant, architecte œuvrant alors sur le chantier voisin du château de Chambord font édifier la chapelle Saint-Jacques sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle ; une chapelle hexagonale signée Jean des Roches. Le Roi Louis XI choisit pour lui et son épouse, la Reine Charlotte de Savoie, la Chapelle Royale de Cléry comme dernière demeure et restera le seul roi de France non inhumé à la basilique de Saint-Denis.

   Lors de cette marche, il nous a été agréable d’accueillir 5 nouveaux adhérents, Christine, Céline et Pascal, Gisèle et Michel, à qui nous souhaitons la bienvenue.

   Je tiens à remercier les organisateurs pour le formidable travail qu’ils assurent dans la recherche des différents parcours et, surtout celui de trouver un restaurant pouvant nous accueillir. Merci également à nos amis de l’ANR 45 de s’être joints à nous, je vous donne rendez-vous  le 14 mars, date de notre prochaine marche qui se déroulera à Houssay, avec visite du tunnel de Saint Rimay qui reste malheureusement une page pas très glorieuse de notre histoire, je vous dis à bientôt et continuez à prendre soin de vous.

Alain G.