Marche de Chenonceaux.
Les trois groupes selon les distances choisies ont sillonné les chemins et les bois en rive du Cher, sous un temps agréable mais un peu frais. A 9H00, 17 marcheurs partent faire le grand parcours suivi par 23 qui partent pour les 8Kms et, 12 sur le petit parcours.
Nous quittons notre point de rendez-vous et longeons la voie ferrée Tours-Vierzon pendant quelques centaines de mètres et entrons dans un sous-bois sombre sur un chemin sain et agréable, nous longeons les douves du château recouvertes de « lentille d’eau » qui à l’origine, étaient alimentées par le Cher mais aujourd’hui l’accès de l’eau aux douves est condamné. Nous longeons maintenant le Cher sur la rive droite et passons devant les bâtisses où se déroulent depuis quelques années en juillet « jour de Cher » un festival fluvial itinérant en 7 étapes: un défilé nautique de radeaux décorés par les habitants des 15 localités de la Communauté de communes autour de Chenonceaux Bléré-Val de Cher.
En continuant notre parcours nous passons à proximité de quelques restaurants dont le Bistrot’quai, situé sur le quai de « l’écluse de Bléré » puis nous arrivons au pont de Civray que nous empruntons pour passer sur la rive gauche.
Le château est maintenant devant nous, surnommé le château des femmes Chenonceau est construit, aménagé et transformé par des femmes aux tempéraments très différents. Il est édifié par Katherine Briçonnet en 1513, enrichi dès 1547 par Diane de Poitiers, qui le reçoit en cadeau d’Henri II, elle fait construire à partir de 1555 le pont avec sa célèbre galerie à deux étages qui domine le Cher, et aménage des jardins parmi les plus spectaculaires et modernes de l’époque. Ce château est ensuite agrandi par Catherine de Médicis. et devient un lieu de recueillement avec « la reine blanche », Louise de Lorraine, puis il est sauvegardé par Louise Dupin au cours de la Révolution française et enfin, métamorphosé par Madame Pelouze.
Maintenant un peu d’histoire sur Chenonceau (x)…
Chenonceaux pour la commune, Chenonceau pour le château : à qui le doit-on ?
Claude Dupin, fermier général, acheta le château en 1733 au duc de Bourbon. Sa seconde femme, Louise Dupin, y tint salon et y reçut de grandes personnalités notamment Voltaire, Fontenelle, Marivaux, Montesquieu, Buffon et Rousseau. C’est à Louise Dupin que l’on attribue la différence d’orthographe entre le nom de la ville (Chenonceaux) et celui du château (Chenonceau). » Louise Marie Madeleine Guillaume de Fontaine, devenue par son mariage Madame Dupin, est née à Paris le 28 octobre 1706 et morte au château de Chenonceau le 20 novembre 1799 et bien que situé sur la commune de Francueil, le tombeau de Madame Dupin fait partie du parc du château de Chenonceau..
Propriétaire du château pendant la Révolution française et grande amie des villageois de Chenonceaux, elle voulut faire un geste pour différencier la royauté, dont le château était un symbole fort, de la république. Elle aurait ainsi changé l’orthographe de Chenonceaux en supprimant le « x » final. Bien qu’aucune source n’ait véritablement confirmé ce fait, l’orthographe Chenonceau est aujourd’hui majoritairement acceptée pour désigner le château.
Le bâtiment resta dans la famille Dupin jusqu’en 1864, date de son rachat par Marguerite Pelouze.
Entré dans le patrimoine d’Henri Menier (Chocolat Menier), qui en fit l’acquisition en 1913, le château demeure aujourd’hui la propriété de ses descendants. Il est le château privé français le plus visité à ce jour. (800.000 visiteurs chaque année).
Nous continuons notre chemin et la vue de ce beau château qui enjambe le Cher, en arrière-plan, nous offre un endroit idéal pour faire une photo du groupe, ceci étant fait nous poursuivons notre parcours jusqu’au pont de Chisseaux que nous empruntons pour de nouveau traverser et rejoindre la rive droite. Le retour se fait tranquillement, entre autre le long d’une haie « épineuse » d’un côté et de l’autre une clôture de fil de fer barbelé et là, il faut être prudent et rester vigilant afin d’éviter de se blesser en se penchant pour éviter les ronces et autres branches…
Nous arrivons sur le parking du château, notre point de départ et retrouvons les marcheurs des autres groupes qui, déjà, prennent possession des quelques tables disponibles afin de pouvoir se restaurer. Aujourd’hui, pas de restaurant, c’est le « tiré du sac » qui sera à l’ordre du jour après bien sûr, un copieux apéro offert par votre comité ANR. Pour cette journée, pas de visite prévue mais tout à chacun pouvait s’organiser et faire la visite du château et de son admirable jardin fleuri…Rendez-vous à la Ferté Saint Aubin (45) le 19 juin pour notre prochaine marche.
Alain G.